KDS Holding : Face à face partenaires – PDG / M. Koffo Doga Sevérin rassure
Des souscripteurs de la société de transport KDS, réunis en un collectif de fronde, ont communiqué sur les réseaux sociaux en appelant à leur rassemblement en vue d’une marche de protestation contre leur partenaire automobile. Le rassemblement était prévu pour ce vendredi 6 octobre 2023, à 8 heures. Ces souscripteurs reprochent à leur société partenaire d’accuser un retard dans les paiements de leurs rétributions, RSI et remboursements de capitaux. Ce matin, ils étaient une dizaine de personnes présentes dans les locaux de l’entreprise, autour de 10 heures. Rassemblées autour du vigile, elles demandaient toutes à rencontrer le PDG de la société, monsieur Koffo Doga Séverin. Ce dernier s’est amené à 11 heures, acceptant de les recevoir immédiatement sans même être encore monté à son bureau. Prenant la parole, un souscripteur-partenaire a donné les raisons de leur présence :
-Bonjour monsieur Koffo. Nous sommes ici pour nos capitaux. Depuis plusieurs mois, nous ne recevons rien. On entend aussi que certains reçoivent leurs paiements, mais on ne les entend pas. Nous sommes venus réclamer les nôtres ! Nous avons des charges, notre loyer, la scolarité de nos enfants à gérer. Qu’est-ce qui se passe ?
Réponse de monsieur Koffo :
Je vais vous expliquer les choses clairement. Au début, notre économie était seulement prévue pour vous payer des RSI. Mais quand à un moment, pour des raisons que vous savez, il nous faut retourner votre investissement intégral alors qu’il a été converti en biens, vous devriez comprendre que ça ne peut pas se faire en un coup de bâton magique. Pendant que nous sommes en train de payer les RSI, au même moment on doit aussi payer ceux qui ont choisi de résilier leurs contrats. Ça nous fait une double charge. Si nous avions prévu donner 250.000 francs à un partenaire chaque mois et que tout d’un coup nous devons lui donner 10 millions, comprenez qu’il faut y aller étape par étape, car ce sont des gros montants à débourser. Et sachez qu’il y a bel et bien des partenaires qui reçoivent leurs paiements. Si vous ne les entendez pas, c’est parce qu’ils ne veulent pas faire de témoignages, et restent discrets. Mais nous ne les en voulons pas pour ça.
Partenaire KDS :
Et concernant les dates qui ne sont pas respectées ? Moi par exemple, je viens de Seguéla. De très loin donc ! Et vous ne faites pas de communication. Les gens ne sont pas informés, et ça énerve ! Ce que vous venez de dire sur les imprévus auxquels la société fait face, c’est la première fois que j’entends cela. C’est aujourd’hui que j’ai eu l’occasion de vous écouter et comprendre comment les paiements se passent. Quand on est pas informés, on peut paniquer.
Koffo Doga Séverin :
Concernant les dates, il n’y a que Dieu qui peut faire les projections sans perturbation calendaire. Nous faisons nos efforts. Mais il faut qu’on soit véridique. L’argent que nous génèrent nos activités ne peut pas combler tout le monde. Nous devons aller chronologiquement. Et si une date n’a pas été respectée, c’est sans doute parce que nous avons été confrontés à certains aléas. J’en vois qui disent qu’il faut que l’État saisisse les biens de KDS pour les payer. N’ayons pas la mémoire courte. Il y a eu des expériences passées dans ce pays où des partenaires ont perdu. On les a vus marcher au Plateau. C’était des cas où l’État a procédé à des ventes aux enchères des biens d’une entreprise, parfois à des prix dérisoires. C’était des ventes à perte. Ça ne peut pas vous payer. L’État ne rembourse jamais. Aujourd’hui que l’écosystème de notre entreprise se clarifie, je suis à mesure de vous dire que les nouvelles dates de paiements que nous vous avons communiqués, seront respectées. On ira un peu un peu. Dans les six mois, neuf mois à venir, ensemble, vous et moi, main dans la main, nous réussirons à relever tous les défis ! J’ai besoin de votre soutien. Je serai toujours ouvert à vous. Je me suis investi entièrement dans KDS. Je n’ai que ça. Où voulez-vous que j’aille ? Je suis avec vous. Ne cédez pas à la pression ou à la violence. On vous dit de rester tranquille mais vous ne voulez pas. Nous, notre société est toujours ouverte et quand vous demandez rendez-vous on vous reçoit. Vous devez faire en sorte que l’affaire dans laquelle vous avez investi votre argent ne soit pas gâtée
.
Partenaire KDS :
Nous avons nos charges. Comment nous faisons pour vivre si on doit toujours patienter ? Et ce que nous ne comprenons pas, vous dites que les bénéfices que génèrent vos activités ne peuvent pas payer tout le monde. Dans ce cas comment se fait-il qu’en dehors du transport dans lequel nous avons investi, on voit d’autres entreprises de KDS pousser partout. On vous voit dans le secteur immobilier, on vous voit dans la restauration… Est-ce normal ça ?
Monsieur Koffo Doga Séverin :
Avec les dates que nous vous avons communiquées, les paiements se feront. Encore une fois, payer les résiliataires qui sont en grande masse, ça demande beaucoup de ressources. Nous nous y mettons. Il faut dire aussi que ce que nous traversons ne doit pas être vu d’un œil émotif, mais plutôt la raison oculaire. Et concernant les activités annexes au transport, rien n’est anormal. Vous n’avez pas investi dans le transport, mais dans une holding. Ne faites pas d’amalgame. C’est pour cela la société s’appelle KDS Holding. C’est une faîtière. Ça signifie que nous pouvons investir dans différents secteurs d’activités, le but étant de générer des capitaux pour vous rémunérer à la hauteur de vos expérences. Bientôt vous serez tous satisfaits !
Partenaire KDS :
Moi je voudrais faire une suggestion. On parle de gens qui sont payés. Pourquoi ne pas créer un groupe WhatsApp
pour être proche de tous vos partenaires, et communiquer avec tout le monde de manière visible chaque fois que les paiements sont faits ? Je crois que le groupe WhatsApp entre la société et ses partenaires viendrait à point nommé.
Monsieur Koffo Doga Séverin :
Nous sommes une société. Et dans les contrats, il y a ce qu’on appelle les clauses de confidentialité. Nous ne sommes pas tenus de dévoiler le nom des partenaires qui sont rémunérés. Les gens, généralement, ne veulent pas non plus que leurs mouvements financiers soient sus. C’est ce qui fait justement la difficulté au niveau de la visibilité de nos paies. Tout compte fait, je le redis, je suis avec vous, toujours disponible et ouvert, et je reste persuadé que nous allons relever ensemble tous les défis !
LCB
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Crédit photos : LCB
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