Le Fils Mata, artiste congolais : « mon rêve est de faire Abidjan et d’autres villes ivoiriennes

Article : Le Fils Mata, artiste congolais : « mon rêve est de faire Abidjan et d’autres villes ivoiriennes
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16 octobre 2023

Le Fils Mata, artiste congolais : « mon rêve est de faire Abidjan et d’autres villes ivoiriennes

Aujourd’hui, la Rumba n’est plus exclusivement une identité musicale congolaise. Elle a tellement réussi à bien s’exporter qu’on la retrouve dans les quatre coins du monde. En Côte d’Ivoire particulièrement, les aficionados de Rumba sont une multitude. Chaque week-end, ils se retrouvent dans des espaces live pour se délecter des prestations rumbistes offertes par des orchestres aguerris.

Dans cette lucarne, Le Fils Mata, l’un des artistes congolais de la nouvelle génération, s’ouvre à nous. Il nous parle de son histoire avec la Rumba et de ses ambitions futures. Le Fils Mata, qui n’a encore pas visité la Côte d’Ivoire, rêve de s’imposer à Abidjan, plaque tournante de la musique africaine et sans être prétentieux, mondiale. S’imposer à Abidjan comme l’ont fait Extra Musica et Fally Ipupa, ça passe nécessairement par un tour sur la Perle des lagunes. Le Fils Mata nous en parle depuis la France, son pays de résidence…

LCB : Bonjour Le Fils Mata. Quelle est ton histoire avec la Rumba, et pourquoi avoir choisi ce genre musical et pas un autre ?

Mon histoire avec la Rumba commence il y a très longtemps. Mon père était un fan des chanteurs Rochereau Tabu Ley, Franco Luambo Makiadi, Papa Wendo Kolo Soy, Samangwana Carlitho, Maman Mbilia Bell et du Général Defao Matumona. Alors l’entendre écouter tous ces artistes, a forcément eu de l’influence sur moi.

Mon choix de la musique Rumba m’apparaît donc comme quelque chose d’inné. Aussi pourrais-je ajouter que ce choix s’est conforté grâce au genre avenant de la musique Rumba qui aborde des thèmes édifiants, apportant de bons conseils au public. On chante l’amour, les pleurs, les malheurs, le bonheur, les plaisirs, la vérité… En un mot on transmet les réalités quotidiennes des mélomanes de sorte qu’ils se retrouvent dans nos chansons. Avec la Rumba, on s’exprime librement pour se faire comprendre. Tout ça correspond à mes valeurs de liberté.

Es-tu capable de pratiquer d’autres genres musicaux. En as-tu l’aptitude ?

Le Fils Mata : Je peux très bien pratiquer d’autres genres musicaux. J’ai la polyvalence en moi. Mais concrètement, la Rumba a pris toute la place en mon être. Elle m’a complètement envahi.

De quel musicien ou quel artiste-chanteur es-tu le plus proche, et pourquoi ?

J’étais plus proche du Général Defao, qui nous a hélas quittés trop tôt. Paix à son âme. Aujourd’hui je suis proche de Félix Wazekwa, Werrasson, Fally Ipupa. Proche aussi de Ferré Gola avec qui j’ai fait l’enfance. On était dans le même quartier et avions fait la même classe. Ils sont nombreux avec qui je m’entends très bien.

Qu’est-ce qui te différencie des autres faiseurs de Rumba ?

Généralement nous donnons tout au public, le corps et l’âme. Nous sommes à fond quand nous sommes en prestation. Même si la chanson se joue en do, ré, mi ou fa, c’est toujours le même diapason de rumba. Ce qui nous différencie les uns les autres, c’est nos différentes personnalités.

Musicalement, comment te vois-tu à l’avenir ?

Je travaille à poursuivre le chemin tracé par nos grands artistes africains, afin d’apporter ma pierre à l’édifice en arrivant à représenter la musique congolaise voire africaine sur le plan mondial.

As-tu déjà visité Abidjan ?

Non, pas encore. Mais c’est mon grand rêve de faire Abidjan et d’autres villes ivoiriennes. J’étais un footballeur professionnel. J’ai joué dans un club européen avec des joueurs ivoiriens tels que Brice Dja Djédjé, Éric Tié Bi, Yannick Sagbo. Ces derniers me parlaient tout le temps de leur pays et m’ont donné envie de le dévouvrir. Il faut que je vienne un jour à Abidjan !


Eh bah, quand Le fils Mata débarquera sur la Perle des lagunes, il saura combien la Côte d’Ivoire est une terre hospitalière ! Les ivoiriens se feront le plaisir de lui faire découvrir le foutou, le garba, l’aloko, Yopougon et ses porcs au four, le garba… En retour, Le Fils Mata enjaillera le public ivoirien sur son savoir-faire en matière de rumba. Ce sera un rendez-vous succulent d’échanges culturels !

Louis-César BANCÉ

banceglory@yahoo.fr

Échanges réalisés par LCB, ce dimanche 15 octobre 2023

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