Aucune femme ne devrait s’épuiser pour une relation toxique

L’amour heureux existe ! Il y a des femmes qui le connaissent dans leur vie, un homme formidable, attentif, bourré de qualités. Un homme avenant, tendre et romantique. Un homme qui sait les respecter, les chérir, les combler de bonheur. Idem pour les hommes.

Mais, pour des raisons diverses, il arrive que des couples heureux se séparent. Des raisons médicales peuvent être à l’origine de ce choix difficile, comme l’incompatibilité procréative (l’infertilité ou l’incompatibilité biologique). Dans ces situations d’impasse, le couple traverse une crise extrêmement difficile à vivre. Lorsqu’aucune issue ne se dessine, il doit se faire hara-kiri et se séparer. Quelque temps plus tard, les amoureux vont, malgré eux, chacun de leur côté, à la recherche d’un nouvel amour, le cœur meurtri.

Et voilà. La vie continue, mais ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille. La femme se remet avec un autre homme, croyant qu’elle retrouvera, dans sa nouvelle relation, les mêmes valeurs qu’elle a connues dans sa précédente expérience amoureuse. Mais l’espoir peut être déçu. Il arrive qu’on apprenne à nos dépends que toutes les rivières ne sont pas si douces… Lorsqu’on découvre que le nouveau partenaire qui partage notre vie est aux antipodes de notre « ex » et ne correspond pas à ce que l’on croyait, la nouvelle eau dans laquelle on nage devient glaciale.

La réalité est parfois féroce. Le nouveau, c’est un monsieur hystérique, violent, qui bat sa compagne à tout bout de champ, qui la rosse, sans aucune raison. Comment la femme peut-elle accepter d’être traitée ainsi et comment peut-elle ne pas avoir la nostalgie de son ancien partenaire dans une telle situation ? Pourrait-on lui reprocher de penser à son ancien partenaire ? Non, bien évidemment, puisque ses meilleurs souvenirs appartiennent au passé. Un passé heureux qu’elle voudrait tant actualiser, pour revivre un tant soit peu des moments de joie. On ne peut donc pas reprocher à une femme battue et maltraitée d’avoir toujours des pensées dans son rétroviseur.

Si elle repense à son ex, le risque c’est qu’on l’accuse d’infidélité. Mais comment jeter l’opprobre à une femme dont on découvre qu’elle est en couple avec quelqu’un de nocif ? Un homme violent, dont l’attitude s’apparente à de la pathologie, ne peut pas exiger en retour respect et fidélité. Et sa compagne ne peut pas s’infliger l’impossible en demeurant sous les coups sans réagir. L’infidélité envers un homme violent se comprend, dans ce cas elle devient justifiable et même légitime ! Même Dieu ne nous en tiendrait pas rigueur pour cela au moment où il prononcera son jugement dans son supramonde.

Aucune femme ne doit s’éreinter, s’épuiser, ni même se ruiner, pour un homme qui ne changera pas, et qui ne changera jamais. Ce sont les enfants que l’on peut éduquer et modeler. Ce sont les enfants qui peuvent donner à espérer. Mais les adultes, majoritairement, ont atteint leur forme immuable, ils sont qui ils sont…

Parfois, tu penses à le quitter, mais tu hésites à franchir le Rubicon. Ma sœur, à quoi sert un mariage ou une vie avec un conjoint toxique ? La vie est courte. Pourquoi passer ton temps à t’exténuer dans des tempêtes qui ne termineront jamais ? Tu as besoin de paisibilité. Tu as besoin d’amour. Libère-toi des griffes de ton geôlier qui porte par malapropisme le titre d’ « époux ». Ce n’est pas un mari. Car un époux qui n’a pas de tendresse, ni de sagesse, n’en n’est pas un. Car un mari qui humilie et harcèle sa femme, est un oppresseur. Et que fait-on face à un oppresseur ? On s’en défait, tout simplement, on s’en délivre, pour vivre !

Louis-César BANCÉ