Côte d’Ivoire : des individus agressent des policiers au sein de KDS, une entreprise privée

KDS Holding est une société privée exerçant dans le domaine du transport en Côte d’Ivoire. Quelques milliers de personnes qu’on pourrait appeler associés externes ou souscripteurs-partenaires, y ont investi des fonds en vue de se partager les bénéfices issus des activités de l’entreprise. Mais depuis quelques mois, elles ont été nombreuses à résilier leurs contrats, exigeant du PDG de la société un remboursement intégral de leurs investissements. Le jeudi 12 octobre 2023, leur visite au sein de KDS a tourné au vinaigre…

Confusion sur le moyen de paiement

Avant le jeudi 12 octobre, quelques partenaires de KDS Holding se sont rendus dans les locaux de la société pour recevoir leurs différends dus. À la suite de cela, le Comité de veille du Trésor public, garant de l’État de Côte d’Ivoire, a interpellé le PDG de la société sur la méthode de paiement. En effet, des images de paiement en espèces, publiées par les partenaires-souscripteurs sur les réseaux sociaux, WhatsApp et Facebook, n’ont pas échappé à la vigilance du Comité de veille, lequel a interpellé le PDG Koffo Doga Sevérin sur pareil procédé qui lui est formellement interdit.

Le Comité de veille reproche à la société KDS d’avoir rémunéré leurs partenaires en liquide. Ce mercredi 11 octobre, dans la soirée, il a recommandé au PDG Koffo d’opter scrupuleusement pour la voie bancaire, en rétribuant les bénéficiaires à travers leurs comptes RIB personnels.

Comment seront payés les souscripteurs ?

À la suite de nos recherches, nous découvrons que ce sont les partenaires-souscripteurs qui ont volontairement publié sur la toile des images de leurs paiements en espèces, sans peut-être s’imaginer que cela serait susceptible de créer des noises ? Joints par notre média sur les raisons d’un tel choix de paiement, les responsables de KDS Holding ont répondu qu’ils ont procédé par espèces à la demande des souscripteurs-partenaires qui ont voulu éviter la voie bancaire à cause du temps de transfert parfois long qui n’est pas fait pour arranger certaines de leurs urgences du moment.

KDS Holding a promis au Comité de veille du Trésor public qu’il s’alignerait à sa décision de procéder par virement bancaire. Et le jeudi 12 octobre, dans la matinée, des souscripteurs sont venus dans les locaux de l’entreprise afin de percevoir leurs dus. C’est alors que les responsables de la société leur ont dit que les paiements se feront par voie bancaire, conformément à l’injonction du Comité de veille du Trésor public. C’est cette information qui a mis les souscripteurs-partenaires en colère. Ils se sont révoltés, disant ne pas comprendre comment la veille certains des leurs ont reçu les paiements en espèces, et pourquoi pas eux. Voulant en découdre avec les dirigeants de la société en commençant par empêcher le PDG Koffo Doga Sevérin de sortir de ses bureaux, une altercation est survenue entre les policiers assurant la sécurité et les partenaires-souscripteurs. Agressé par des individus, un policier a fait des tirs de sommation au sol (ce titre d’Afriksoir.net n’est pas conforme à la réalité). Contrairement à ce qui se raconte sur la toile et repris par le confrère Afriksoir.net, le policier Kouamé, assure ne pas avoir tiré sur les souscripteurs.

La version du policier nie celle des journaux

« J’ai été tabassé par des souscripteurs agressifs », confie-t-il. « Ils étaient en grand nombre et auraient pu arracher mon arme. Nous étions menacés. Par leur agressivité, j’ai eu l’impression d’avoir affaire à des loubards. Ils s’en sont pris, non seulement à moi, mais aussi à mes collègues policiers. Ils étaient tellement violents qu’on pouvait s’interroger s’il y avait parmi eux des infiltrés. Il était 22 heures passées. Est-ce une heure pour rester dans une entreprise ? La vérité est qu’ils sont restés pour nous agresser et nous empêcher de rejoindre nos domiciles. Pour nous protéger et extirper le PDG, dans le garage, un endroit fermé, ne pouvant pas tirer au ciel pour faire mes sommations, je l’ai fait au sol, sur les carreaux. C’est l’éclat des carreaux qui a blessé au pied l’un des souscripteurs. Il a été conduit au CHU d’Angré. Le médecin qui l’a examiné a confirmé une éraflure causée par l’éclat de carreaux. Ce n’est pas possible d’avoir l’intention de tirer sur des gens qui sont à quelques mètres de moi et rater ma cible. Alors arrêtons un peu avec les informations mensongères…».

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À suivre…

Dans le prochain article, nous reviendrons en profondeur sur la confrontation survenue ce jeudi entre les policiers et les partenaires-souscripteurs, autour de 22 heures, devant la façade de l’entreprise et dans le garage. Nous vous fournirons également le rapport du médecin du CHU d’Angré qui s’est occupé du souscripteur.

Vivement que le calme s’installe, que la sagesse habite le cœur de tous, afin d’aboutir à une issue heureuse dans cette affaire KDS-Partenaires.

Louis-César BANCÉ

banceglory@yahoo.fr