Crise des VTC en Côte d’Ivoire : le gouvernement demande aux souscripteurs de mettre balle à terre
Ces jours-ci, l’actualité ivoirienne a été secouée par le secteur du VTC qui subit une crise entre des souscripteurs et les responsables de différentes entreprises affiliés à ce domaine d’activité. Des milliers de souscripteurs avaient injecté des fonds dans des sociétés de transport, dans une collaboration gagnant-gagnant.
La réaction gouvernementale
Au bout de quelque temps, l’État de Côte d’Ivoire, craignant un risque de blanchiment d’argent, a demandé une suspension de ces partenariats d’affaires. Depuis lors, une crise est survenue entre des investisseurs désireux de récupérer immédiatement leurs capitaux et des sociétés qui ont converti ces capitaux en biens sur le terrain.
Voulant par tous les moyens récupérer illico leurs fonds investis, quitte à contourner la voie légale, certains souscripteurs avaient notamment créé des échauffourées au sein de la société KDS Holding, leader du VTC en Côte d’Ivoire. Arguant en avoir ras-le-bol et être sous la contrainte de leurs charges quotidiennes, ces souscripteurs, par des empoignades relayées sur la toile, ont réussi à attirer les projecteurs vers leurs cris du cœur, leurs cris de détresse.
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KDS et l’Etat, une position commune
En guise de réponse, le gouvernement de Côte d’Ivoire, par le canal de son porte-parole le ministre de la Communication Amadou Coulibaly, s’est prononcé sur le sujet à la faveur du Conseil des ministres de ce mercredi 25 octobre 2023 :
« Il faut laisser l’administration faire son travail, a conseillé le porte-parole du gouvernement. Je peux comprendre l’impatience des souscripteurs. C’est normal. Je peux comprendre leur inquiétude pareillement, c’est normal. Mais je puis les assurer que si le Trésor a décidé qu’ils devaient être remboursés, le Trésor ira jusqu’au bout. Je vais juste leur demander de la patience et de faire confiance à l’État qui n’a pas attendu que le problème s’aggrave pour qu’il réalise qu’ils sont victimes pour prendre la décision et exiger leurs remboursements. »
Amadou Coulibaly
Cette invitation du gouvernement à la patience rejoint en quelque sorte celle du PDG de KDS Holding, Monsieur Koffo Doga Sevérin, qui avait déclaré à ses partenaires que la situation qui les lie devrait se résoudre avec la raison, et non avec l’émotion. Monsieur Koffo a multiplié ses sorties médiatiques, en vue d’expliquer les difficultés auxquelles il est confronté et la volonté qui l’anime, à payer tout le monde jusqu’au dernier centime.
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Ayant estimé que les recettes quotidiennes de ses activités ne pouvaient supporter le poids des remboursements, il a plaidé pour la compréhension des souscripteurs en appelant à leur patience, pour un paiement chronologique, dans un climat pacifique, gage d’une sortie de l’imbroglio.
Louis-César BANCÉ
banceglory@yahoo.fr
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