La Côte d’Ivoire et le Ghana veulent produire les meilleurs chocolats du monde !
À l’initiative d’Alain Porquet, artisan-chocolatier ivoirien, se tient du 1er au 5 novembre 2023, un Panel sur la promotion du cacao et du chocolat de la Côte d’Ivoire et du Ghana respectivement premier et second producteurs de cacao dans le monde.
Le Panel, qui se déroule au Bushman –
Café à Abidjan, est en prélude au « World Chocolate Initiative Competition », un concours entre chocolatiers ivoiriens et ghanéens dont l’objectif est de permettre à ces créateurs africains de proposer des chocolats de qualité susceptibles de détrôner ceux fabriqués par les Occidentaux. Les organisateurs de l’événement semblent s’inspirer d’une question qui s’impose aux pays africains : « comment peut-on être les leaders mondiaux de la production de cacao et ne pas figurer parmi les leaders des produits dérivés du cacao ? »
L’écrivain ivoirien, Armand Gauz, panéliste, s’est montré révolté en réfléchissant à cette question. Dans un échange avec les participants, il a estimé qu’il est temps pour l’Afrique de s’émanciper par la culture intellectuelle, premier moyen de se libérer de l’emprise occidentale qui continue d’agir négativement sur l’épanouissement des peuples africains.
L’auteur de Cocoaïns a trouvé incongru qu’en Côte d’Ivoire par exemple, il n’y est pas de routes dans les zones forestières qui cultivent le cacao. À qui profite véritablement le travail de la terre ? À cette question qui s’impose, Gauz, dans son exposé, a déploré que le cacao soit sueur en Afrique et sucre en occident. Il a appelé à une révolution dans la prise de conscience de faire changer les choses en passant par prioriser la mise en valeur de notre cacao en vue de le commercialiser et de l’imposer sous la forme que nous aurons choisie.
Représenté au Panel du Bushman-Café par Fairafric, le Ghana s’est exprimé à travers ses deux chocolatières : « La Côte d’Ivoire et le Ghana étant les leaders de la production de cacao dans le monde, nous prenons part à ce rendez-vous pour donner notre contribution à la valorisation de de notre culture. Nous sommes là pour réfléchir à poser les bases de notre pensée du chocolat de façon africaine. Pour cela, toutes les professions de la chaîne de l’activité du cacao et et du chocolat, doivent s’impliquer. Nous devons donner de la valeur ajoutée à notre cacao. »
Des professionnels internationaux de la filière cacao chocolat, ont été également conviés au rendez-vous. Monsieur Albertus Eskes, venu d’Europe, et madame Kristen Hard, américaine, ont produit des exposés éloquents sur les perspectives et la définition des certifications de la Qualité. Toutes leurs expériences en contribution aux acteurs africains en vue de les orienter vers une meilleure transformation de leurs cacaos, selon une authenticité africaine. C’est possible, la Côte d’Ivoire et le Ghana peuvent s’émanciper et produire les meilleurs chocolats du monde !
Louis-César BANCÉ
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