Le dilemme de l’étudiante

Article : Le dilemme de l’étudiante
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28 mars 2023

Le dilemme de l’étudiante

                LE DILEMME DE L’ÉTUDIANTE

            Bonjour LCB. Étudiante dans une Université de Korhogo, je me suis offerte par amour à Clovis, un jeune étudiant comme moi fréquentant la même ville. C’est lui qui m’a déflorée. Quand nous le faisions, j’avais 17 ans, et lui, 21. Nous avions tous les deux des projets de mariage. Je revois dans l’écran de mon esprit nos fugues temporaires sur les plages de San-Pédro. Nous y creusions le sable à la recherche de crabes de mer, courions comme deux petits fous avant de louer, le soir tombé, un bungalow, pour nous dévorer avec satiété. Notre relation durait trois ans quand Clovis fut inscrit dans une autre Université, à Abidjan. Nous entretenions notre flamme de façon virtuelle, en communiquant régulièrement. Puis un jour, je reçus un coup de fil. Au debut je pris les propos de l’interlocutrice pour une blague :

– Adèle, salut ! s’était introduite la voix. Ça fait six mois que je suis enceinte de ton chéri. Donc vous deux, c’est mo..rt ! Oublie-le ! Je suis sa nouvelle compagne, et c’est moi qu’il va épouser. Je connais votre histoire, puisqu’il m’en a parlé. Je lis aussi vos conversations. Cependant, je tenais à te dire de t’éloigner de lui. C’est mon pain maintenant !

         Clovis était-il en train d’inventer une farce pour tester ma capacité à résister aux AVC ? Pour en avoir le cœur net, je l’ai appelé. Figurez-vous qu’il n’a pas nié l’information que j’ai reçue ! Il s’est plutôt confondu en excuses en ajoutant qu’il n’a jamais pris Denise au sérieux. Denise, c’est le nom de la vipère d’Abidjan qui est venue entacher ma belle histoire d’amour. 😭 N’y croyant toujours pas, alors que les cours battaient leur plein, je me suis rendu à Abidjan pour voir Clovis. Il s’est agenouillé pour me demander pardon, m’assurant que je suis la seule fille qu’il aime :

– Chérie, je n’éprouve rien pour Denise. Absolument rien ! Je te le jure sur ma vie ! J’ai juste voulu m’amuser avec elle, et l’accident est arrivé. J’ai même fait des pieds et des mains pour qu’elle avorte, mais elle n’a jamais voulu. Je t’aime, Adèle ! C’est toi que je veux épouser. Pardonne-moi mon erreur.

      Les parents de Clovis se sont associés à lui pour me demander de rester avec lui. Sa mère, une adorable maman, me connaît depuis des années. Elle m’a très vite adoptée lorsque son fils m’a présenté à elle en tant que son Amoureuse.

Crédit : LCB

      LCB, je suis retournée à Korhogo dans la tourmente. Aujourd’hui, Denise la voleuse de pain, est à huit mois de bide. Presqu’à terme, elle me nargue parfois à travers des messages, à l’insu de Clovis qui tient absolument à me garder. J’aime Clovis. En l’écoutant, je sais qu’il est aussi sincère dans son amour pour moi. Mais j’ai été trahie, blessée. Je voudrais les conseils de tes lecteurs sur la décision que je devrais prendre. Rester avec mon Premier amour, ou mettre une croix sur lui ?

    Adèle F., ta lectrice depuis Korhogo.

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     Ceci n’est pas de l’imagination ! Sauf les villes et les noms des personnages que j’ai modifiés, cette histoire est authentique dans son fond.

   Louis-César BANCÉ

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Argot ivoirien, Définitions

Pain : Petit ami, petite amie

Korhogo : ville ivoirienne située dans le nord de la Côte d’Ivoire

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