Lefils Mata, artiste congolais en France : »Roseline Layo n’est pas ivoirienne, elle est congolaise »

Article : Lefils Mata, artiste congolais en France : »Roseline Layo n’est pas ivoirienne, elle est congolaise »
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15 septembre 2024

Lefils Mata, artiste congolais en France : »Roseline Layo n’est pas ivoirienne, elle est congolaise »

Lefils Mata est un artiste congolais qui réside en France, en Haute-Savoie. Dans cette interview il nous parle de son amour pour la Côte d’ivoire en faisant un clin-d’œil particulier à Roseline Layo.

LCB: Pourquoi depuis tout ce temps tu n’es pas encore venu à Abidjan pour la promotion de ta musique rumba alors que tu l’avais promis ?

Lefils Mata :Tu sais, la Côte d’Ivoire est un pays que j’aime bien parmi les pays africains. Mon projet d’y aller et montrer ce que je sais faire tient toujours. Ça va se réaliser.

LCB: Et moi je viens ici, en Haute-Savoie où tu résides, découvrant que tu es un homme d’affaires. À part la musique tu es un entrepreneur en France. Et selon ce qui m’a été donné de voir, tu n’as pratiquement pas le temps. Tu as la tête immergée dans tes affaires. Est-ce que tu penses qu’on peut allier affaires et musique ?

Crédit : Lefils Mata

Lefils Mata : Ben, je pense que oui, on peut allier les deux. Avant de devenir aujourd’hui homme d’affaires, j’étais déjà musicien. J’étais un musicien chanteur. J’ai chanté déjà avec des grands artistes. Je ne lâcherai pas. J’aurai toujours le temps et j’ai toujours le temps pour faire ma musique. Pour faire les clips, il faut un financement. Mes affaires sont donc un soutien pour ma carrière. En passant, j’ai un concert en Angola à partir du 12 octobre 2024. J’ai un mois à passer avec mon groupe, en Angola. Après cela, j’ai encore des dates un peu partout.

Crédit : Le fils Mata

LCB : Mais comment tu arrives à trouver des « gombos » de concert alors que tu es dans tes affaires en France ?

Lefils Mata : J’ai un bon manager qui s’appelle olivier koffi Azi. Je suis dans les affaires, lui aussi a un boulot en France. Malgré cela il est à fond avec moi, il trouve des choses pour moi, pour faire vivre et fructifier ma musique. J’ai aussi des managers au Congo, qui font un travail formidable pour moi. J’ai aussi deux managers à Lyon qui me trouvent des dates de concert en France et un peu partout en Europe.

LCB : En Europe, est-ce exclusivement le public congolais qui vient assister à tes concerts ?

Lefils Mata : Il y a d’autres nationalités aussi qui viennent. J’ai quelques ivoiriens qui viennent et qui aiment ma musique. J’ai des centrafricains. Beaucoup de centrafricains, parce que je chante aussi un peu en sango, une langue centrafricaine.

LCB : Tu as dit que tu aimes la Côte d’Ivoire, tu aimes Abidjan. Cet amour, ça vient d’où alors que tu n’as jamais vu ce pays ?

Lefils Mata : Exactement. L’amour d’Abidjan, ça m’est venu depuis, on va dire, de par mon grand frère Defao. Le général Defao, lui, la Côte d’Ivoire, c’était son pays. Il y était tout le temps. Pendant ce temps moi j’étais encore au Congo et je voyais ses concerts en Côte d’Ivoire. Il a joué dans une grande salle, je me souviens très bien, avec son
groupe. Ils étaient habillés en noir et blanc et ils dansaient, je voyais les Ivoiriens ils étaient là, qui sautaient, qui étaient contents. Et depuis, ça m’a donné envie d’aller jouer en Côte d’Ivoire. Et à son arrivée au Congo, à l’époque, je ne sais pas, il y a 15 à 20 ans, Defao m’a parlé de la Côte d’Ivoire. Il m’a dit, écoute, pour faire évoluer ta musique, pour bien se faire connaître en Afrique, il faut passer par la Côte d’Ivoire ! Moi je lui ai dit, ah bon ? Au Congo, je vois des artistes qui bougent et il m’a dit non, tu dois passer par la Côte d’Ivoire et tu verras la Côte d’Ivoire c’est une grande porte. Ça m’est resté dans la tête.

LCB : Avec quel artiste ivoirien tu aimerais bien faire un featuring?

Crédit : Mata, Layo

Lefils Mata : Magic System, c’est grandiose. Et il y a Roseline Layo.Tu sais, je vais dire une chose sur elle. Moi, je dis, Roseline Layo, elle n’est pas une ivoirienne. Pour moi elle est congolaise parce que nous les congolais, juste avec un tam-tam comme ça on peut s’inspirer de quelque chose. Roseline peut chanter sur n’importe quoi. Comme les congolais, elle a une facilité à faire des improvisations. Je trouve même qu’elle est meilleure que moi. Elle a du talent congolais en elle et est très bonne chanteuse !

LCB : Ton dernier mot pour la Côte d’ivoire puisque c’est ton pays de rêve.

Lefils Mata : Je souhaite que ce beau pays m’adopte autant que je l’ai adopté.

Interview réalisée par Louis-César BANCÉ depuis la France, Haute-Savoie

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